claire angelini – drancy disparition

Drancy disparition 2014

Drancy disparitions, ensemble, 2013-2016

Les séries graphiques du Drancy projet, empruntent aux systèmes de représentation de l’architecture et du territoire par les plans et cartes, mais aussi ses outils et ses signes au vocabulaire graphique de l’administration concentrationnaire: une cartographie sérielle se développe, au sein de laquelle chaque dessin singulier constituant une étape dans un processus de connaissance par la mise en formes, propose une lecture concrète possible de l’espace, qui induit autant une orientation effective du regard dans la page (c’est la valeur d’usage du dessin), que la prise de conscience sensible de l’efficacité du projet d’enfermement drancéen.

Le registre graphique consciemment limité au redéploiement d’un vocabulaire du « registre » et de la « liste » (croix, traits, à l’encre de chine noire, avec hachures au crayon rouge, et crayons gris de gradations diverses) s’emploie à rejouer par retournement ce vocabulaire, pour en dévoile les systématiques via la recomposition organisée d’unités répétitives, afin de produire une figure (dessein) qui explicite en les démontant les formes et les forces qui travaillent à cet endroit l’architecture en tant que camp.