claire angelini –avant-hier le futur

 

AVANT-HIER LE FUTUR!

BEFORE YESTERDAY THE FUTURE!

FILM  INSTALLATION


Ce film se  présente comme une constellation d'affrontements: entre de deux hommes portés par des visions du monde radicalement opposées, entre un non-acteur et un texte littéraire, entre un corps et la mémoire d'un lieu, entre une musique chargée d'une forte histoire politique et un paysage urbain.

Du choc des mots, des gestes, des idées surgit la possibilité esthétique et politique d'un soulèvement comme ressaisissement ultime et adresse au futur.



A constellation of fragments - Victor Hugo's text Les Misérables revisited by Auguste Blanqui about the benefits of the Revolution, a commemorative site where were shot more than 1000 Resistant communists during Second World War (the so-called Mont-Valérien, in the Parisian suburb), a song (Keiner oder Alle) composed for a play writtten by Bertold Brecht  on the Commune de Paris, and Aimé Césaire's proclamation against racism in 1955 – is composing a new subjective geography to recall forgotten moments of the history to be updated nowdays. In this context the character of Rachid, both activist and actor, gives its full sense to that James Agee's formula, "let US praise remarkable men".





France  l 2016  I HD I Couleur I 30 minutes


Réalisation, son, montage: Claire Angelini

Image: Stéphane Degnieau. Claire Angelini

Acteur et témoin: Rachid Aous

Protagoniste: Patrice Delapalme

Assistant et script: Manuel Esposito

Musique : Hanns Eisler

Version originale française.

Sous-titres anglais, espagnol.

Mode de diffusion : installation et salle

Production: ALBANERA




PROGRAMMATION


Exposition Tiempos de desamparos, Alcultura, Algesiras,

Espagne, 2016.

Festival Mémoires d’émigrés, Paris, 2017.

5èmes Rencontres d’histoire de Gennevilliers 2017.

Cinemateca brasileria, Sao Paolo, Brésil, 2017.

Exposition Tiempos de desamparos, Kunstverein Hallein,

Autriche, 2017.

Exposition Tiempos de allegria/Tiempos de desamparo,

Madrid, CENTRO-CENTRO, 2018.

Centre culturel L’imaginaire, Douchy-les Mines, 2018.







DISTRIBUTION:  ALBANERA

 

Si comme le théorise Walter Benjamin, l'histoire  est à considérer comme un amas de ruines, une suite d'échecs, défaites, trahisons, il s'agit plutôt ici de retrouver un fil perdu pour écrire autrement ce qui a eu lieu, dans la perspective éventuelle de ce qui pourrait advenir. En somme, derrière les oublis mémoriels et le carcan monumental remettre en circulation la vie des actions et des hommes, qui fut aussi leur combat.


Ici, une constellation de fragments  – un texte de Victor Hugo revisité par Auguste Blanqui sur les bienfaits de la Révolution, un espace mémoriel  où furent fusillés majoritairement des Résistants communistes pendant la Seconde guerre mondiale (le Mont-Valérien, dans la banlieue parisienne), une chanson (Keiner oder Alle) composée pour la pièce de Bertold Brecht écrite sur la Commune de Paris, une proclamation d'Aimé Césaire en 1955 contre le racisme  – se déploie pour réactualiser des moments oubliés de l'histoire. C'est avec le personnage de Rachid, militant et acteur, que la formule de James Agee, "let us praise remarquable men", prend tout son sens.


Le choix du lieu

Le Mont Valérien est un  nom, un symbole. Autour de lui s'organise un espace mémoriel réel et un espace mental de remémoration. Le Mont-Valérien est le principal site d’exécution de la région parisienne et de toute la zone occupée. Jusqu’en juin 1944, plus de 1 000 hommes y sont fusillés. Des Communistes pour la plupart. Et pour beaucoup d'entre-eux, des étrangers, souvent d'origine polonaises, ou arménienne comme pour Manouchian, qui avaient choisi la France parce que patrie de la Révolution française.

Venus des prisons (Fresnes, La Santé…) et des camps (Drancy, Romainville) de la région parisienne, les condamnés étaient transportés au Mont-Valérien en camion par les services de l’armée allemande et au même moment, le peloton d’exécution, un commando de 40 hommes. Ensuite, appelés cinq par cinq, les hommes étaient conduits jusque dans la clairière de la citadelle. Au champ de tir, un officier leur notifie en allemand la décision du tribunal qui les a condamnés ou l’ordonnance qui les avait désignés pour être exécutés comme otages. Ils étaient attachés mains derrière le dos aux poteaux, les yeux bandés s’ils le désiraient. Le peloton procèdait à la mise à mort, parfois devant les camarades qui allaient leur succéder. L’officier allemand donnait le coup de grâce, puis un médecin militaire constatait le décès.


Dans ce film il s'agit d'intervenir, comme le rappelle Walter Benjamin, "dans le délai accordé par l'histoire": filmer ce qui est, ici et maintenant des corps et des paroles qui s'affrontent à la matérialité du lieu, aux conditions d eoturnage ( lumière, sons) et à celle du texte littéraire pour remettre en circulation la mémoire vive de cet espace officiel


Le choix de l'acteur

Rachid, l'acteur principal de ce film n'est pas un acteur au sens théâtral du terme mais un acteur au sens citoyen du terme: un acteur de l'histoire. Il assume sa part d'histoire  d'abord en reprenant à son compte des paroles et spirations révolutionnaires, et il retrace par son témoignage inédit sa prise de position dans le monde à une époque donnée.

Rachid, qui n’est pas un comédien – on voit qu’il a son texte sous les yeux – fait sans doute un effort pour se faire énonciateur de cette parole littéraire (Hugo) mais mise dans la bouche d’un homme qui va quitter la vie. Nulle recherche de vraisemblance ici mais une désignation, en un sens  : une distanciation – de ce texte (car littéraire, du XIXe , etc.) en même temps qu'il s'agit de l’habiter  intimement de son expérience d' Algérien du XXe siècle.

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HISTOIRE      POLITIQUE      EMPREINTE      TERRITOIRE                      CLAIRE ANGELINI

DIFFUSIONS EN INSTALLATION

Détails de l’installation, Centro-Centro, Madrid, 2018.

Kunstverein, Hallein, Autriche, 2017.

Dessin préparatoire au tournage.