claire angelini – loci soli
claire angelini – loci soli
LOCI SOLI / SOLILOQUES
LOCI SOLI / SOLILOQUIES
Soit une frontière sous les espèces d’un fleuve. Elle est à la fois ligne tangible de partage et fluidité évanescente. Quels mouvements affectent-ils ce territoire, et comment s’éprouve conjointement la limite d’une langue, dans son appartenance au lieu donné ici puis là-bas, et le dépassement des contraintes qu’elle impose?
France l 2007 I DV I Couleur I 23 minutes
Image, montage: Claire Angelini
Son: Claire Angelini
Interpétation: Burchard Dabinnus, Claire Angelini
Langues: français, allemand
Textes: Lucien Febvre, Herbert Punitzer
Production : Art-en-l’île/Ville de Genève et Claire Angelini
Mode de diffusion : installation et salle.
PROGRAMMATION
Rétrospective, Werkstattkino, Munich, 2016
Semaine Asymétrique Marseille 2008
Aldelîl/Art en l’île Genève 2007
Spiegel Videoarchiv/Lothringer 13, Munich 2007.
PROPOS
Loci Soli / Soliloques thématise et confronte deux états de la frontière dans un territoire précis marqué tant par l’histoire et ses mythes que par la géographie : là où, semblant jouer le rôle d’une barrière naturelle entre Bâle (Suisse), Freiburg en Bresgau (Allemagne) et Strasbourg (France), le Rhin sépare et relie trois pays.
Structuré en 10 chapitres qui font alterner les trois modalités concrètes de cette “frontière – fleuve” – ponts, rives, écluses –, le film interroge l’apparente évidence de cette séparation.
D’un côté, la fluidité des images du Rhin autour duquel s’organise le paysage de part et d’autre de ses rives, de l’autre une bande sonore tendue entre deux pôles linguistiques, rendent tangible la complexité de la frontière : très vite, le dispositif conduit le spectateur à dessiner son propre parcours entre images et voix, et à choisir l’un ou l’autre côté des langues et des lieux proposés. Or ces voix, qui nous arrivent d’un passé, nous ramènent au présent. la première, française, confronte l’histoire du fleuve au problème de la frontière dite “naturelle” et conclut à sa dimension forcément humaine. Ce texte, prose élaborée, est extrait d’un livre de l’historien, Lucien Febvre. La seconde voix, tranche : dans un allemand ordinaire, elle dresse le portrait au jour le jour d’un émigrant aux abois menacé à chaque instant d’expulsion, dans un style épistolaire et factuel. Au spectateur d’éprouver (ou pas) dans la langue, la concrétude de la frontière, aux confins des deux rives.
FILM